Dépénalisation de la détention de plus de 5.000 dt en liquide : L’État tranche le nœud gordien

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Les dossiers que la «Tunisie nouvelle» est appelée à ouvrir et à traiter, notamment au niveau socioéconomique, sont aussi nombreux que complexes dans le sens où il faut déblayer et dépoussiérer, d’abord, des contentieux trop lourds, hérités d’une décennie noire au cours de laquelle l’Etat était outrageusement dominé par une «Troïka» sous la coupe d’Ennahdha, même après les élections de 2014.

Préoccupés par l’obtention d’une colossale «compensation» se chiffrant à des milliards de dinars et le brassage illicite de l’argent au détriment des attentes des citoyens, surtout les plus démunis d’entre eux, les gouvernants de l’après-2011 n’ont jamais daigné répondre aux aspirations du peuple.

Or, avec l’avènement du Président de la République, Kaïs Saïed, qui a enfin déclenché un véritable «séisme salvateur» en 2019, les espoirs sont permis pour entamer une nouvelle étape avec une démarche aussi positive que méthodique vers de nouveaux horizons en vue d’un avenir prospère où toutes les catégories sociales trouvent leur compte.

Parmi les dossiers épineux que l’Etat a décidé d’ouvrir, dès la confirmation du Chef de l’Etat pour un nouveau mandat, un projet d’amendement de la loi de finances 2014 visant, plus précisément, la suppression de son article 16 qui interdisait la détention de sommes en liquide supérieures à cinq mille dinars dont l’origine est inconnue.

Pour mieux justifier sa décision, le gouvernement a expliqué, dans un communiqué rendu public, que l’application de cet article avait causé de sérieuses entraves à l’activité de certains opérateurs économiques dont plus particulièrement les petits agriculteurs, les petits commerçants et les artisans.

L’objectif essentiel de cet amendement, proposé lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, consiste en la dépénalisation de la détention d’une somme supérieure à cinq mille dinars en liquide d’origine inconnue; sans toutefois prendre le risque d’une éventuelle prolifération du marché informel et parallèle ou encore d’une probable évasion fiscale.

D’ailleurs, deux économistes réputés pour leur expertise, ont réagi, instantanément ou presque, à cette démarche. 

Bassem Ennaifer, professeur en économie et analyste financier, a indiqué, dans une déclaration sur les ondes d’une radio de la place, que la pénalisation de la détention d’une somme supérieure à cinq mille dinars en liquide d’origine inconnue posait plusieurs problèmes pratiques pour les acteurs économiques, et qu’un tel amendement devrait, par voie de conséquence, favoriser les échanges commerciaux. 

«Surtout que de nombreuses activités professionnelles ont besoin de transactions en espèces, comme les agriculteurs, les bouchers», a-t-il ajouté.

Pour sa part, l’expert en économie Ridha Chkoundali a salué la décision de procéder à un amendement de la loi de finances complémentaire de 2024; «cette mesure est adaptée aux pays développés, où l’économie parallèle est infime», a-t-il précisé avant d’ajouter que «la nouvelle décision pourrait dynamiser les échanges économiques pour les petits agriculteurs et les petits acteurs économiques…».

Il est utile de mentionner que pour le Chef du gouvernement, la loi de finances représente un pilier crucial de la politique et des choix sociaux et économiques tels que tracés et fixés par le Président de la République.

Ainsi, l’abrogation de l’Article 16 de cette loi est de bon aloi dans la mesure où elle rompt, selon les observateurs avertis et les experts économiques,   avec les approches imposées par «la bande de la décennie noire» qui a plongé la Tunisie dans les profondeurs visant son effondrement, mais c’était compter sans la réelle détermination des bonnes volontés du pays.

En effet, l’Etat vient de prouver que, tout en étant décidé à mener la vie dure aux corrompus et aux spéculateurs, il reste bienveillant envers tous ceux qui sont mus par une démarche constructive pour servir le pays, son économie et son développement tous azimuts.

En tout état de cause, sous la férule de son Président, Kaïs Saïed, l’Etat reste vigilant quant au respect des valeurs de l’honnêteté, du patriotisme et de la souveraineté nationale tout en accordant les facilités et les encouragements à tous les contribuables honnêtes qui restent au service de la Tunisie.

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